Coupe de France : la famille Sorin a l'AS Vitré dans le sang

De Michel, l'entraîneur, à Arthur le défenseur et Elliott, le milieu, Sorin est un nom qui se conjugue au pluriel à l'AS Vitré, petit club breton de National 2 qui défie Nantes mercredi en quart de finale de la Coupe de France.

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Parmi les héros de l'AS Vitré, qualifiés pour le quart de finale de la Coupe de France face à Nantes (mercredi à 18h30 au stade de Laval), on peut ressortir l'entraîneur Michel Sorin. Un homme heureux d'atteindre ce stade de la compétition avec le club breton de National 2 et ses deux fils footballeurs à ses côtés, Arthur et Eliott.

"Ce sont des moments particuliers, oui, de vivre ça avec eux, mais je fais bien le distinguo entre mes joueurs et mes enfants", assure Michel, qui a pris les commandes du club de l'AS Vitré en 2011.


L'aîné, Arthur (33 ans), avait signé en tant que professionnel au Stade Rennais au printemps 2005, mais n'a finalement jamais joué en Ligue 1.

Victime d'une fissure au talon, celui qui a ensuite remporté la Coupe (2007) et le championnat (2008) de Suède avec le Kalmar FF, puis évolué au Danemark (AGF Arhus) et Sedan, est malheureusement sur le flanc...  

"C'est dommage. Je le regrette d'autant plus qu'il est en fin de carrière. Il a déjà vécu des belles choses en Suède, mais, là, c'était l'occasion d'en revivre. Il vit ça un peu en retrait. Il vient dans le vestiaire, mais aimerait être sur le terrain", confie son père.
 

Avec Pogba, Varane, Umtiti, Areloa...

Le plus jeune, Eliott (26 ans), n'a pas eu le privilège de passer pro. Mais le milieu récupérateur possède un bagage international que son aîné n'a pas. Il a ainsi compilé 25 sélections en équipe de France jeunes, partageant le maillot avec quatre futurs champions du monde (Paul Pogba, Raphaël Varane, Samuel Umtiti, Alphonse Areola), disputant notamment l'Euro U17 avec la génération 1993.
Après six mois à Helsingborgs IF (Suède), Eliott a évolué une petite saison à Dijon, jouant 5 matches en 2014/2015, avant de rejoindre le paternel dans la cité vitréenne.

"Je suis heureux pour lui qu'il vive ça. Même s'il a fait beaucoup de sacrifices, il a galéré dans le foot. Après avoir joué avec les Varane, Pogba, Digne, ça a dû être dur pour lui. Il a aujourd'hui fait le deuil de tout ça", assure le papa-entraîneur. 

Mais mercredi, ce ne sera pas seulement les Sorin contre le FC Nantes, rappelle le technicien qui réalise, à 57 ans, son premier beau parcours en Coupe de France. "En huit ans à Vitré, on a fait la montée de CFA 2 (5e division) en CFA (4e division) mais je n'avais fait qu'un 32e de finale. On disait que je n'étais pas un entraîneur de Coupe de France", sourit cet ancien défenseur de devoir.
 

Le souvenir de Kiev

Ce quart de finale "permet surtout de faire parler de la ville, du club, complètement amateur, avec tous les joueurs qui bossent -ce qui devient rare-, avec aussi trois entraînements seulement par semaine et le plus petit budget du championnat", précise-t-il. 

Une rencontre qui se tiendra dans un stade qu'il connaît bien, Francis-Le Basser à Laval, où il a été formé et a joué en pro avant de passer par Brest et Rennes, comme joueur, puis comme coach à Rennes, Saint-Malo ou encore au Bénin.

Il y a écrit l'une des pages les plus mémorables du football français sur la scène européenne, quand les Tangos, le 28 septembre 1983, avaient éliminé en 32es de finale de la Coupe UEFA le prestigieux Dynamo Kiev d'Oleg Blokhine, Ballon d'Or 1975 (0-0, 1-0).

Face au FC Nantes qui n'a plus que la Coupe pour rêver un peu en cette fin de saison, le rapport de force sera encore plus déséquilibré. Mais quoi qu'il arrive mercredi, et même si Vitré rêve déjà à une possible demi-finale contre le PSG, ce sera jour de fête pour les Sorin.

"Toute la famille sera là. Pour n'oublier personne, j'ai réservé près de 150 places !", sourit l'entraîneur, lui-même issu d'une fratrie de sept frères et quatre soeurs.
 
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